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Association éco-citoyenne Avec Vous À Bois-le-Roi
3 mai 2015

NOS PROPOSITIONS : abonnement à "Charlie Hebdo" et affichage des déclarations de 1789 et 1948

 

Je-suis-Charlie-David-Kawena

 

Voici le texte des deux motions présentées au Conseil municipal

 

Motion n°1 : ABONNEMENT SYMBOLIQUE DE LA BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE À LA REVUE SATIRIQUE « CHARLIE HEBDO »

Exposé des motifs :  Le groupe d’élus AVEC VOUS À BOIS-LE-ROI souhaite que la ville de Bois-le-Roi traduise concrètement son indignation devant les massacres de Janvier en abonnant la  bibliothèque municipale à la revue satirique Charlie Hebdo, objet d’une attaque terroriste.

Commentaires :  Lors de la dernière séance du Conseil municipal, après maintes relances, ce sujet a enfin été abordé. Il nous fut opposé trois arguments par Monsieur le Maire qui, pour éluder encore une fois notre demande, se réfugia courageusement derrière l’avis technique de l’agent territorial en charge de la bibliothèque municipale. Notre groupe considère que ces trois arguments opposés à notre demande constituent de dérisoires arguties masquant un refus politique et idéologique de fond à notre requête.

       1/ pas de place à la bibliothèque municipale : le propos est dérisoire et n’appelle pas de réponse autre que cette métaphore « la BBC communique : aujourd’hui 18 juin 1940, tout appel radiophonique non prévu est reporté à une date ultérieure faute de disposer de place suffisante dans notre grille de programmes saturée par l’activité musicale et théâtrale de saison »

       2/ abonnement hebdomadaire au lieu de mensuel : les tueurs dans leur parcours sanglant ne se sont pas en effet attaqué à un mensuel mais à un hebdomadaire. Est-ce à dire que le Conseil proportionne son indignation à la périodicité de la revue attaquée ?

       3/ Charlie est une revue engagée : En janvier dernier, les Français se sont spontanément soulevés en masse pour montrer leur indignation devant les massacres perpétrés par des  terroristes contre des journalistes parce qu’ils étaient coupables de blasphèmes, de policiers parce qu’ils étaient policiers, de citoyens parce qu’ils étaient juifs.

   Pour des millions de nos concitoyens « être Charlie » devenait le cri du refus de tous ces crimes quelles qu’en fussent les victimes, du refus de la barbarie.

   Pour des millions de nos concitoyens, point n’était besoin d’être d’accord avec le contenu provoquant de Charlie Hebdo. La plupart d’entre eux ne l’avait sans doute jamais acheté jusqu’alors mais le réflexe fut unanime pour réaffirmer l’attachement de notre Nation à sa liberté d’expression. Avec raison notre peuple ne peut concevoir cette liberté d’expression sans la diversité que garantit la liberté d’opinion.

   Ils faisaient leur cette belle maxime de Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire ».

   Nous espérons qu’il n’a échappé à personne que c’est justement parce que Charlie Hebdo revendiquait son engagement en faveur d’une société où l’athéisme puisse s’exprimer que cette revue a été sauvagement attaquée.

   Refuser une revue engagée ? Faut-il par peur de l’ombre de son propre passé expurger la bibliothèque de tous ces écrivains qui ne furent grands que parce que leur vie fut un engagement :

  •  Diderot pour son athéisme ?
  •  Voltaire pour la liberté religieuse ?
  •  Rousseau pour la primauté du contrat social ?
  •  Condorcet pour son refus de l’esclavage ?
  •  Hugo et Vallès pour leur engagement social ?
  •  Zola pour la préséance de la vérité sur la raison d’Etat ?
  •  Baudelaire, Rimbaud pour leur refus des convenances poétiques ?
  •  Les dadaïstes pour leur dérision de la société bourgeoise ?
  •  Les surréalistes pour leur engagement contre le colonialisme et contre le fascisme ?
  •  Aragon, Eluard, Vercors et  Char pour leur engagement dans la Résistance ?
  •  Beauvoir pour son féminisme ? ... 

La liste est longue et la postérité impitoyable envers les auteurs sans substance.

  Charlie Hebdo  est  un périodique  engagé qu’on a tenté de  réduire  au silence  en raison de son engagement. Ce n’est pas une revue de bricolage ou de peinture sur soie. Dans le contexte politique de l’attentat, tirer motif de son engagement pour ne pas émettre un geste symbolique fort ; c’est vouloir, de fait, renvoyer au néant le symbole que porte malgré elle cette revue et qui la dépasse.

   C’est ce geste là et lui seul, que nous vous demandons, à Bois-le-Roi, de prolonger.

Texte de la motion :  « En témoignage de son attachement aux  libertés d’expression et d’opinion constitutives du pacte républicain qui fonde notre Nation, le Conseil municipal de Bois-le-Roi décide symboliquement d’abonner pour un an la bibliothèque municipale à la revue Charlie Hebdo ».

La motion ci-dessus sera affichée à la bibliothèque municipale.

 

Motion n° : AFFICHAGE DE LA DECLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN ET DE LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME

Exposé des motifs :  Le groupe d’élus AVEC VOUS À BOIS-LE-ROI souhaite que la ville de Bois-le-Roi traduise concrètement son indignation devant les massacres de Janvier en rappelant à tous et en particuliers aux générations les plus jeunes quels sont les textes fondateurs de notre République.

Commentaires :  En France si l’Etat a précédé – et de loin – la Nation, l’unité de celle-ci repose sur un corpus idéologique dont la philosophie des Lumières est le soubassement. Le combat pour l’émergence d’une pensée rationnelle débarrassée de l’obscurantisme religieux fut depuis la Renaissance un long cheminement. Etienne Dolet, Giordano Bruno, Galilée, Le chevalier de la Barre en furent, parmi d’autres, les martyrs ou les victimes.

   Aujourd’hui notre nation ne repose pas sur une croyance religieuse : pas de crucifix dans ses mairies, dans ses tribunaux, dans ses écoles, pas de souverain consacré par une quelconque autorité religieuse, pas de serment de nos présidents sur un livre saint. 

   L’avancée d’une pensée sociale débarrassée de sa soumission au divin et donc à ses clercs progressa au fil des progrès de la connaissance scientifique. Dans ce contexte, de Montesquieu à John Locke, de Voltaire à Rousseau la philosophie des Lumières fut l'élément fondateur de notre Nation républicaine forgée dans et par la Révolution Française. 

   Le besoin d’unité, à défaut de ciment d’ordre divin, ne peut résulter que de la seule volonté de vivre ensemble et de passer un contrat social entre citoyens  libres et égaux en droits et en devoirs.  

   Notre Nation ne repose donc que sur la seule volonté de chacun d’être citoyen de la République et d’en respecter les lois quelle que soit son origine ou sa religion.  En excluant de la sphère publique l’appartenance religieuse et en la cantonnant à la sphère privée la laïcité constitue à la fois la garantie  et la condition de notre vivre ensemble.

    En imposant par les armes une vision religieuse du monde les terroristes reprenant la théorie du choc des civilisations ont voulu disloquer notre Nation en communautés s’entredéchirant. 

   Notre Nation a tout au contraire l’universel comme particularisme. Cette caractéristique nous a permis d’élaborer et de doter le monde de deux textes majeurs : LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN et LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME.

   Il importe donc à Bois-le-Roi comme ailleurs de réaffirmer la primauté de l’État de Droit et de se prévaloir de nos textes fondateurs pour en rappeler le sens.

   Ces déclarations sont notre drapeau tout autant que l’étendard tricolore qui pavoise les façades publiques, comme telles elles doivent elles doivent elles aussi être visibles.

Texte de la motion : « En témoignage de son attachement aux Droits de l’Homme constitutifs du pacte républicain qui fonde notre Nation,  conscient de faire en l’état œuvre d’éducation civique, le Conseil municipal de Bois-le-Roi décide d’afficher en permanence à la lecture publique : 

  • LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN de 1789

et

  • LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME de 1948 

dans les bâtiments communaux suivants : Hôtel-de-ville, écoles maternelles et primaires, bibliothèque municipale ».

 

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